L’est par l’ouest

Finalement, tu ne voyages pas à travers de lieux, mais à travers des gens
Mia Couto

 

Une flânerie autour du monde qui a commencé de façon assez banale : une envie d’aller passer quelques jours à ma ville natale. À l’instar de Jules Verne et de Jean Cocteau, mon tour du monde a duré 80 jours, mais, contrairement aux deux, il ne s’agissait pas de transformer mon périple dans une course contre la montre, plutôt le contraire…

Je ne suis pas monté sur le dos d’un éléphant, et je n’ai pas non plus traversé le ciel à bord d’un ballon ; afin d’intégrer un rythme plus contemplatif d’interaction avec la réalité – et combler le fait que j’allais me déplacer en avion – j’ai décidé de limiter mes destinations : São Paulo, New York, Chicago, San Francisco et Tokyo furent les villes où j’ai fait halte. Comme Cocteau, je me suis laissé emporter par « ce démon de la curiosité qui nous pousse à quitter notre chambre, et nous y ramène, en fin de compte ».

Au-delà des mots et des silences que j’ai pu partager avec ceux et celles qui ont croisé mon chemin, la photographie a constitué la matière première dans mes échanges ; surtout avec les 80 personnes à qui j’ai offert un petit original d’une photo à moi en échange d’un portrait que j’ai fait de chacune d’elles.

Ces 80 portraits, agrémentés d’autres photos et de textes écrits au fil de mes journées constituent la base de L’est par l’ouest, premier chapitre de la Trilogie Japon.